29/02/2012

Avez-vous déjà vu des films d'horreur japonais du temps où la couleur n'avait pas encore inondé les pellicules? Et bien je pense que ceux-là ne m'ont guère facilité l'intégration dans la maison de Kagoshima.
Je n'ai jamais aimé arriver dans un lieu inconnu en pleine nuit. Il fait très sombre (à moins d'être sous un mirador) et dès la sortie de la gare, les repères sont inexistants.  Mission 1: Repérer Kenji-San, mon hôte (celui avec qui je travaillerai pendant les deux semaines à venir). Faites que ça ne soit pas cet homme étrange assis sur le banc... Ni celui qui se gratte le nombril...
Je sors sur le parking et soudain déboule un pick-up rouge impeccable. Là, le sosie nippon de Jean Reno dépasse la tête de la fenêtre et me dit: "Arru yu kuremonsu san?"* Yes, c'est moi.


Après une conversation en anglais approximatif, mon hôte me dépose à l'ancienne maison de sa mère (décédée, soit-dit en passant), et après m'avoir fait quelques recommandations, repart chez lui, me laissant seule. Une vraie maison à l'ancienne, avec des shôji (porte coulissante de papier japonais, montée sur une trame de bois), des tatamis fatigués et des néons à vous donner un teint d'endive malade. Le vent au dehors fait bouger les feuillages et les branches des arbres du jardin (en friche totale) frottent contre la moustiquaire des porte-fenêtres.

Je suis forte, il ne peut rien m'arriver. Pas même un fantôme....N'est-ce pas...?

  (* "êtes-vous Mlle Clémence?")

16/02/2012

               
             Ayant sillonné le Nord du Japon deux années auparavant, il me paru logique pour ma tournée 2010, d'aller faire un petit tour dans le sud et pourquoi ne pas pousser jusqu'à l'île méridionale de Kyûshû.


Je ne connaissais strictement personne là-bas et n'avais aucune idée des lieux à visiter.
Après avoir bien intégré les pages du Lonely Planet et autres guides de voyages, je décidai de me laisser aller au fil de mes envies et économies (Quoique la rencontre imprévue avec le typhon modifia quelque peu mes projets...).
 Ainsi, dès mon retour sur la terre (presque) ferme de Honshu je pus fièrement faire état de mon parcours des deux semaines précédentes:

09/02/2012

Un peu de philosophie: Qui suis-je?

Après une enfance passée à courir dans les vignes de mes grand-parents et une adolescence sur la French Riviera (ça sonne toujours mieux en anglais), je montai à la capitale afin d'entamer mes études post-baccalauréat. Là, je pus enfin étancher ma soif nippone grâce à l'Inalco, où je découvris de multiples cultures toutes aussi mystérieuses les unes que les autres. Ainsi, j'effectuai une licence de japonais entrecoupée de cours d'hindouisme, d'ethnologie chinoise, d'histoire sociale du Népal... Ce qui est génial dans cette école, c'est que l'on peut papillonner d'une civilisation à une autre et ainsi découvrir des cultures passionnantes.

Pourquoi le japonais me diriez-vous? Aucunement amatrice de manga ou d'animés, ma passion pour l'Asie en général est innée et ma mère m'a toujours encouragé à coup de musique traditionnelle, de chef d’œuvres cinématographiques et de cours de calligraphie. Mais ce fut par une journée ensoleillée de février 2000 pourtant peu propice aux coup de foudre, que mon attrait pour le japonais se précisa. Grâce à Akiko, une amie de mon grand-père, la langue japonaise fut comme une bouffée d'oxygène à mes oreilles (Si tant est qu'une oreille puisse respirer!). Ma décision était prise: un jour, je saurais parler, comprendre, lire et écrire japonais!

         Mais revenons en 2012... Après une licence de japonais et de français langue étrangère, j'appris que l'Inalco avait créé un diplôme de magistère en communication et médiation interculturelle. Malgré mon intérêt pour la langue française et la linguistique, je du me rendre à l'évidence que je n'étais pas faite pour l'enseignement et décidai donc de délaisser le FLE pour entamer un cursus dans l'interculturel, tout en continuant mes études japonisantes...
  Dès lors, la création d'un blog sur mon expérience de jeune parisienne en pleine campagne nipponne me paru une bonne idée pour briser les clichés que beaucoup de gens se font du Japon. Montrer qu'il existe d' autres paysages au-delà des métros surpeuplés et des centrales nucléaires fumantes..



02/02/2012


L'avion Zurich-Tôkyô Narita s'apprête à décoller. 11h10 de vol, 9664 km. Face à moi, l'écran projette la vue depuis le cockpit [...] Bref, je suis au Japon et je vais dormir un peu car je n'ai pas fermé les yeux depuis...mais... où est passé ma nuit de mercredi à jeudi?!