Enveloppée dans ma nappe, j'entre ensuite dans le premier cabinet pour m'entretenir avec l'infirmière. Seconde pensée chaleureuse pour l'investissement dans le dico électronique. Là, j'ai du montrer patte blanche et prouver que rien dans mes habitudes de vie ne justifiait ce que mon corps m'infligeait à l'heure actuelle. Non je ne fume pas, oui je bois du vin, je suis française et oui, c'est cliché. Régularité des cycles, dents de sagesse, quand, où, combien de temps , quand je dis quand c'est-à-dire quel jour, cancer dans votre famille....
Oui. Stop.
Vignes à Yoichi |
Avoir un très beau docteur est toujours assez gênant, a fortiori lorsque celui-ci s'avère être votre gynéco ou dentiste. Et bien ici, aucun souci, je peux la jouer naturelle puisque le professionnel en charge de m'ausculter a l'air d'avoir eu le visage compressé entre deux portes d'ascenseur doublé d'un bain de bouche à la soude. Récapitulation du dossier, explications à base de jargon médical pas encore maîtrisé (pour ma part)...
Passons à table ! Je m'allonge et perds mon regard dans le vide loin, très loin pour faire place dans mon esprit. Penser à un truc cool...un truc beau... Arrivent dans mon champs de vision deux têtes d'infirmières, toujours souriantes. Ils sont alors trois au-dessus de l'objet d'étude.
Bon c'est bon, là ? Je vais pouvoir repartir ? Nooooon, nenni, Kurunsu !
Je vous passe l'heure et demie suivante rythmée principalement de fausses sessions de lecture (car impossible de me concentrer sur un magazine) pour me donner un soupçon de contenance. Seules viendront soulager mon impatience quelques visites éclairs intellectuellement éreintantes (car une expérience en salon d'esthétique m'apprendra que le doute sur le moindre terme peut avoir des répercussions désastreuses sur la suite des opérations).
Notons tout de même que bien qu'ayant un kimono d'hôpital totalement pas glamour, mes voisines me jettent des coup d’œils outrés.
Qu'ai-je encore fait... ?
Ne cherchez pas à comprendre. |
Bien entraînée à l'appel improbable de mon nom, je suis sûre que ce n'est pas encore mon tour. Je me passe discrètement en revue, lorsque je m'aperçois que mon haut baille, laissant ainsi voir (et non entrevoir subtilement) l'objet de ma visite dans cette clinique. Ah tu n'as pas voulu t'habiller en 14 ans !? Très bien, tu auras un pyjama en …. XXL !
Oui, le seul capable de me vêtir décemment sans passer pour un personnage de hentai* cachait certes mon postérieur mais était beaucoup trop large ! Si bien qu'en m'asseyant, les pans de tissu croisés s'affaissaient, découvrant ma gorge au grand jour (vous voyez le truc...?). Je tire dessus, me redresse... rien à faire, il me manque les épaulettes d'Albator pour rectifier tout ça. Tiens je vais aller me chercher un potage au maïs pour me détendre...
*Manga ou anime à caractère pornographique.
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